Modulation des principaux constituants des lipoprotéines plasmatiques (lipides et apolipoprotéines)
Les lipides, hydrophobes, se complexent à des protéines amphiphiles, appelées apolipoprotéines, pour former des complexes macromoléculaires stables et hydrosolubles : les lipoprotéines. Les lipides peuvent ainsi être véhiculés de leurs sites de production et d’absorption vers leurs sites de stockage et d’utilisation via les milieux extracellulaires aqueux tels que le plasma et la lymphe. A l’état hydraté, les lipoprotéines présentent une structure sphérique pseudo-micellaire dont le noyau est composé de lipides hydrophobes, (triglycérides et cholestérol estérifié), tandis que leur surface est constituée d’apolipoprotéines et de lipides amphiphiles (phospholipides et cholestérol libre).
Les maladies métaboliques et cardiovasculaires sont associées à de nombreuses anomalies du métabolisme des lipoprotéines. Ces anomalies peuvent être quantitatives, qualitatives, cinétiques et fonctionnelles. L’étude approfondie des composants moléculaires des lipoprotéines constituent donc une voie majeure en recherche clinique associée à ces pathologies.
Les lipides sont des composés hydrophobes totalement apolaires et neutres, ou bipolaires et amphiphiles, c’est-à-dire composés d’une tête polaire liée à une queue apolaire. Des centaines d’espèces lipidiques coexistent, toutes interconnectées entre elles par de nombreuses voies et réseaux métaboliques. Les lipides sont facilement analysables par spectrométrie de masse de façon ciblée et quantitative, ou en mode profil sans à priori (lipidomique).
Les apolipoprotéines constituent la composante protéique soluble des lipoprotéines. Elles sont de natures et de structures variées et jouent un rôle fondamental dans la régulation métabolique des lipoprotéines. Des concentrations anormales en apolipoprotéines ont été associées à des troubles spécifiques du métabolisme, et certaines d’entre elles constituent d’excellents biomarqueurs du risque cardiovasculaire sous-jacent. Les concentrations en apolipoprotéines sont par ailleurs sensibles à l’environnement métabolique. Elles circulent également sous diverses protéoformes issues de polymorphismes génétiques et de modifications post-traductionnelles, pouvant affecter leur métabolisme, leurs fonctions biologiques et leurs concentrations. Les apolipoprotéines peuvent être analysées par spectrométrie de masse de façon ciblée et quantitative, ou en mode profil sans à priori (protéomique).